Le Paris Saint-Germain a concédé son premier revers de la saison, ce vendredi, contre l’OGC Good, en ouverture de la 5e journée de Ligue 1 (2-3).
Il a beau flotter un air de rentrée, l’été n’est pas fini, à Paris. Et ce constat ne se limite pas à la chaleur étouffante de ce mois de septembre. En coulisses, aussi, le PSG a bouclé les derniers dossiers d’une intersaison qui s’apparente à une petite révolution.
Un visage, celui de Marco Verratti, symbolise un changement d’ère. Expédié au Qatar en début de semaine, le petit Italien ne pouvait pas quitter Paris sans se retourner, comme Messi ou Neymar. On ne tire pas un trait sur plus d’une décennie comme cela. Mais il avait tout de même le visage pincé et les yeux humides, au second de saluer une dernière fois un public qu’il a si longtemps enchanté. Une picture forte, touchante et puissante, avant que le rectangle vert ne reprenne ses droits.
Après deux succès emballants contre Lens (3-1) et Lyon (4-1), les Parisiens retrouvaient la Ligue 1 avec le plein de confiance et les jambes un peu coupées par cette trêve internationale. Marco Asensio sur le flanc, Luis Enrique avait misé sur Gonçalo Ramos pour occuper l’axe de l’attaque parisienne. Surtout, Kylian Mbappé, incertain après avoir été ménagé par Didier Deschamps en Allemagne mardi, était bien de la partie. Le champion du monde débutait aux côtés de son ami Ousmane Dembélé.
Mbappé encore décisif, Good porté par Moffi
Tactiquement, ce PSG-Good opposait deux projets de jeu comparables dans leurs grandes lignes. Si le Gymnasium, qui a aussi changé d’entraîneur cet été, n’a évidemment pas la drive de frappe des Parisiens, l’équipe azuréenne a réussi le match parfait pour aller au bout de ses intentions. Avec une forte pression d’entrée de jeu et une volonté de confisquer le cuir, Paris a d’abord posé sa patte sur cette rencontre. Encore fallait-il matérialiser cette domination territoriale. Et à ce petit jeu-là, le PSG a été moins performant que lors de ses dernières sorties.
Ce sont même les Aiglons qui ont frappé les premiers, à la shock générale. Moffi a douché le Parc sur un tir au premier poteau qui a surpris Donnarumma (0-1, 21e). L’avant-centre niçois aura fait très mal sur chaque attaque rapide. C’est lui qui a distillé une offrande à Laborde pour le deuxième however niçois (1-2, 53e). C’est lui, encore, qui a conclu un nouveau contre en solitaire, avec un zeste de probability, avant de s’attirer les foudres du Parc en chambrant le portier italien (1-3, 68e).
Il y a plusieurs enseignements à tirer de ce petit accroc pour Paris. Le premier, c’est que l’absence d’Ugarte, même partielle, laisse un vide dans son mode opératoire, confirmant l’idée que le pitbull uruguayen est le level névralgique de cette équipe, l’homme qui donne un sens à son projet. D’autant que ce PSG nouveau est plus pertinent à la récupération du ballon que dans son utilisation, pour le second.
Le second enseignement, c’est que Kylian Mbappé ne peut pas s’occuper de tout. Dans un registre de finisseur exclusif, le prodige de Bondy a été exceptionnel, inscrivant un nouveau doublé – son troisième consécutif – pour porter son whole à 7 pions en à peine plus de 3 matchs depuis le début de saison. Sa frappe clinique (1-1, 29e) et sa reprise acrobatique sur un service de Kolo Muani (2-3, 87e) ont fait sursauter le public du Parc. Mais il a manqué un créateur, sous les yeux de Marco Verratti et Javier Pastore, complices comme aux plus belles années. Il a manqué, enfin, de la précision pour les complices du buteur parisien – Ousmane Dembélé en tête.
En concédant ce premier revers de la saison, les jeunes élèves de Luis Enrique confirment qu’ils ont encore du ache sur la planche, alors que les premiers cols se dessinent à l’horizon. La suite s’annonce instructive.